Wednesday, December 7, 2011

Colonisation du réseau d’eau chaude sanitaire de la ville de Rennes par une souche de Legionella pneumophila jamais impliquée dans une épidémie.

Colonisation du réseau d’eau chaude sanitaire de la ville de Rennes par une souche de Legionella pneumophila jamais impliquée dans une épidémie.

p. le CaNN 1*, d. soBral 2, 3, 4, a. gerard 1, s. Jarraud 5, 6, 7, B. leBeau 4, f. loIsY-haMoN 4, g. VergNaud 2, 3, 8 et C. pourCel 1, 2
1 EHESP (école des Hautes études en Santé Publique), avenue du Professeur Léon-bernard, 35043 Rennes, France, 2 univ Paris-Sud, Institut de Génétique et Microbiologie, uMR 8621, Orsay, F-91405, France, 3 CNRS, Orsay, F-91405, France, 4 Ceeram (Centre Européen d’Expertise et de Recherche sur les agents Microbiens), allée de la Filée, 44244 La Chapelle sur Erdre, France, 5 université de Lyon, France, Centre National de Référence des Legionella, 6 INSERM, u851, 21 avenue tony Garnier, Lyon, F-69007, France, 7 Hospices Civils de Lyon, France, 8 DGa/MRIS- Mission pour la Recherche et l’Innovation Scientifique, 92221 bagneux, France * Pierre.Lecann@ehesp.fr



Deux épidémies de légionellose ont eu lieu à Rennes en 2000 et 2006 nécessitant la mise en place d’une surveillance accrue du réseau d’eau chaude sanitaire et des tours aéro réfrigérantes. Plus de 1000 souches de Legionella pneumophila ont ainsi été iso- lées depuis 2000. Pour caractériser cette collection, une méthode de typage haut débit automatisée a été développée. La méthode MLVA pour Multiplex capilla- ry-based Variable Number of Tandem Repeat (VNTR) Analysis permet une très bonne discrimination des souches pour un temps d’analyse réduit par rapport à la méthode PFGE (Pulse Field Gel Electrophoresis) ou le SBT (Sequence Based Typing). Douze locus sont amplifiés simultanément et le typage d’une souche ne requière ainsi qu’une seule réaction d’amplification PCR et une analyse sur un seul capillaire.

Deux cent dix sept souches environnementales collectées entre 2000 et 2009 à Rennes et 5 souches cli-niques collectées pendant les épidémies de 2000 et 2006 ont été analysées. Quinze génotypes différents ont été identifiés. Un groupe majeur de souches iso- lées exclusivement à partir des réseaux d’eau chaude sanitaire et possédant des génotypes proches, représente 77% des isolats étudiés. La comparaison avec des données publiées accessibles via http://mlva.u- psud.fr montre que des souches de même génotype MLVA ont été associées ailleurs dans le monde à des cas de légionellose. Le reste des souches est réparti dans 3 complexes clonaux. Les souches isolées chez les malades présentent le même génotype qu’une souche isolée dans la tour aéro-réfrigérante d’un centre commercial, confirmant les résultats obtenus précédemment par le CNR par la méthode PFGE.

Cette étude illustre l’importance des facteurs environnementaux dans l’expression de la pathogénicité de Legionella pneumophila et l’utilité d’une méthode de typage haut débit, rapide et peu onéreuse, pour étudier l’origine des cas de légionellose. Un kit commercial permet d’effectuer cette analyse (TYPLEGIO CeeramTools®, Ceeram, Nantes).

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